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30/11/2013

LTC LIVE : MUSIK IS LIFE ! - 1995 "LA FLEMME."

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LTC LIVE : MUSIK IS LIFE ! - NEKFEU & ALPHA WANN "MONSIEUR SABLE."

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LTC LIVE : MUSIK IS LIFE ! - UN EXTRAIT DU FILM "STREET DANCE"...

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29/10/2013

« LA VIE D’ADèLE (ou de Miss P. ?). »

 

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Le 9 octobre dernier est sorti le dernier film d’Abdellatif Kechiche(1) « La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2 » (durée : 2h59), avec dans les rôles principaux les talentueuses Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Cette romance française, qui vire au drame, est librement inspirée de la BD française, de Julie Maroh, publiée par Glénat, en mars 2010 : « Le Bleu est une couleur chaude. ». Elle a remporté la Palme d'Or au Festival de Cannes 2013 et en France est interdit aux moins de 12 ans avec avertissement. Une interdiction qui aux States touche les spectateurs de 17 ans et moins, même accompagnés. Mais l’application de cette interdiction varie en fonction des Etats. Ainsi, si les salles de l'Idaho, au Nord-Ouest des States, ne diffusent pas « La Vie d'Adèle » (la loi de cet Etat interdisant les films comportant des scènes de sexe explicites), par contre, le cinéma d’art et d’essai IFC Center à New York autorise les adolescents à découvrir ce film ludique.



DEUX FLEURS DU MAL éPANOUIES POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE.

Au tournant des années 2000, Adèle a 15 ans. Cette jeune fille au visage d’Ange, qui me rappelle étrangement une ex-petite amie (d’une vingtaine d’années à l’époque), est perdue et mal dans sa peau, comme beaucoup de Djeuns de sa génération, face aux incertitudes de la Vie. Malgré sa timidité naturelle et son regard fuyant, Adèle, même en retrait, envoûte les gens qui l’entourent. Son look cool, ses cheveux châtains remontés en fouillis organisé (dans lesquels il manque presque une dreadlock rebelle), son goût prononcé notamment pour le reggae, son adhésion à la modernité, son engagement pour une école et une société plus égalitaire, etc. la rende pour beaucoup sympathique, voire attirante. Adèle est fraîche, naïve, sensible, tolérante, d’une gentillesse exemplaire et dotée d’un sex appeal irradiant-hot. Cependant, elle est en quête de l’Amour, et pas n’importe lequel, le vrai ! Et elle débute sa vie sexuelle par une interrogation légitime : une fille ça sort uniquement avec des garçons ? Pas si sûr ! Et soudainement lorsqu’elle croise Emma, une délicieuse Garçonne, plus âgée qu’elle, aux cheveux bleus, tout s’effondre autour d’elle, sa vie bascule totalement et elle découvre le mot « Certitude ». Ses caresses solitaires vont la conduire de fantasmes en fantasmes à la très belle Emma, dont le sourire lui fait perdre tous ses moyens. Cette Ame Sœur va lui faire découvrir et vivre le Désir, la Passion et l’Amour ; trois raisons d’exister souvent réunis véritablement ensemble qu’une seule fois dans la Vie de chaque Etre Humain. Sa libido surdimensionnée, qu’elle n’assouvit pas dans les bras d’un homme, elle l'apaise finalement, comme un trésor, dans ceux d’Emma. Le regard détourné va faire alors place à un regard éclairé, tourné vers l’émerveillement. Cette chevauchée lesbienne à la hussarde va lui permettre de découvrir sa Féminité, de se révéler en tant que Femme-Adulte, tout en conservant une éternelle fragilité et un visage de gamine innocente. Face au regard des autres Adèle grandit alors, se cherche, se perd, se trouve... et se reperd.

UNE CHEVAUCHéE EROTIQUE D’AMAZONES-LOVE.

Cette Toile de Maître est rythmée par une musique mélancolique. On y remarque la présence de la chanson « I Follow Rivers » de Lykke Li. Par contre, on en sait moins sur les musiques instrumentales qui déshabillent certaines scènes du film, notamment celle du premier et mémorable regard échangé entre Adèle "La Muse" et Léa "L'Artiste". L’instrument que l’on entend s’appelle un « hang » ou « hang drum ». Abdellatif Kechiche, lors d’une conférence de presse au New York Film précise : « Un jour par hasard, j’ai rencontré un musicien qui jouait d’un instrument qui avait un son très mélancolique et en le mettant dans la scène, j’ai pensé que ça pourrait créer cette émotion forte pendant la rencontre. Je crois que la musique à ce moment-là participe de l’émotion dans la rencontre. » Loin des clichés convenus, loin d’être un film X, ce long métrage est une œuvre homosentimentale, qui filme une Histoire d’amour sous tous ses aspects et sous tous ses angles. Deux femmes s’aiment et elles le prouvent. Elles sont belles dans leurs transports urbains amoureux et se donnent l’Une et l’Autre, l’Une à l’Autre, l’Une pour l’Autre, à l’envie, avec beaucoup d’Humanité, et sans pudeur, en se transcendant jusqu’à en perdre raison. Leur Union est un rodéo sexuel doublé d’une passion dévorante dans laquelle chacune des protagonistes va se brûler les ailes et se briser le cœur. Au travers de cette étude sur les relations saphiques, le réalisateur nous prouve que « les histoires d’Amour (comme le dit si bien Rita Mitsouko dans sa chanson) finissent mal en général », et ce, qu’elles soient homos ou hétéros. Il nous parle des différentes étapes d'une relation sentimentale tendant vers la routine : la rencontre, la séduction, la passion, l’habitude, la trahison, la souffrance et la séparation. Ce film est un étendard revendicatif arc-en-ciel pour la Diversité Sexuelle et qui murmure aux oreilles des spectateurs « Il ne faut jamais dire : fontaine, je ne boirai pas de ton eau.».

 

© Jean DORVAL, le 29.10.2013, pour LTC Kinéma.
jean dorval pour ltc kinéma

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Note :

(1)  Abdellatif Kechiche a changé de producteur à chacun de ses films : « La Faute à Voltaire » (2000 - Flach Film), « L'esquive » (2003 - Lola Films & Noé Productions), « La Graine et le mulet » (2007 - Pathé ), « Vénus noire » (2009 - MK2) et « La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2 » (2013 - Wild Bunch).



 

18/10/2013

LE FILM « LE MAJORDOME » : UNE GRANDIOSE RETROSPECTIVE DE LA LUTTE DES AFRO-AMERICAINS POUR L’EGALITE DES DROITS CIVIQUES AUX ETATS-UNIS D’AMERIQUE.

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Dans la même veine que « Lincoln », le film produit et réalisé par Steven Spielberg en 2012 ; « Le Majordome » (titre original : « The Butler »), la toile de maître de Lee Daniels, en VOST (durée : 2h49), sortie nationale le 11 septembre 2013, fait un énorme carton aux Etats-Unis, et est un très beau succès en France où elle a pris la tête du box office avec quelques 307.000 entrées. Dans les rôles principaux de ce drame historique, inspiré de la vie d'Eugene Allen (1919-2010) (Cecil Gaines dans le film), on trouve de très grands Acteurs : Forest Whitaker (Cecil Gaines), Oprah Winfrey (Gloria Gaines, sa femme), John Cusack (Richard Nixon), Jane Fonda (Nancy Reagan), Cuba Gooding Jr. (Carter Wilson), et Terrence Howard (Howard) ; mais aussi, les stars de la chanson Mariah Carey (Hattie Pearl, la mère de Cecil Gaines) et Lenny Kravitz (James Holloway). Une Mariah Carey méconnaissable dans ce rôle, qui réussit parfaitement à faire oublier son image de Diva et qui évolue pour la deuxième fois à l’écran après avoir déjà tourné avec Lee Daniels dans « Precious ». Lenny Kravitz, quant à lui, incarne un collègue de Cecil à la Maison-Blanche.

LE PARCOURS D’UN MILITANT DU BONHEUR.

En 1926, le jeune Cecil Gaines grandit dans le Sud ségrégationniste des Etats-Unis, où son père est assassiné et sa mère violée par leur employeur. La mère de son patron le fait sortir alors des champs de coton et lui apprend à devenir un « bon nègre de maison ». L'enfance d'Eugene Allen dans les champs de coton.A 20 ans, fuyant cette tyrannie et en quête d'un avenir meilleur, Cecil quitte la ferme et part vers le Nord ; croyant à tort que la ségrégation, la violence et la haine y sont moins fortes. Il est alors engagé dans un restaurant comme homme à tout faire. Fidèle et toujours sérieux, travailleur, Cecil gravit tous les échelons, et tout en devenant un homme, il acquiert les compétences qui lui permettent d’exercer une fonction très convoitée aux Etats-Unis d’Amérique : Majordome à la Maison-Blanche. Il y sert sept Présidents des Etats-Unis d’Amérique (dans la réalité Eugène Allen a travaillé pour huit Chefs d’Etat Américains), d'Eisenhower à Reagan, et devient le témoin privilégié de son temps et des tractations secrètes qui se déroulent au cœur du fameux Bureau Ovale. Sa femme, Gloria, quant à elle, Femme au Foyer, élève leurs deux fils. Leur famille vit confortablement grâce à l’emploi de Cecil, à une époque où la discrimination prédomine.Eugene Allen et ses deux fils, dont l'un d'entre eux n'est que fictif. Tout pourrait aller pour le mieux, pourtant le dévouement de Cecil à son employeur - un véritable sacerdoce - provoque des tensions au sein du couple, au point que Gloria finit par s'éloigner de son époux, sombre dans l’alcool et le trompe avec un ami de la Famille. De même, Cecil se dispute régulièrement avec son fils aîné, devenu un anticonformiste, engagé dans la lutte pour les Droits Civiques des Afro-Américains. Le conflit entre le père et le fils se creuse au fil des ans. Quand le père travaille pour « l’homme blanc », le fils, lui, participe à des manifestations pour l’égalité. L’opposition de ces deux générations est un élément moteur de ce long-métrage. Au travers du parcours de Cecil Gaines, ce film fait découvrir au public l'évolution trop lente de la vie politique américaine et le degré incroyable de violence qui sévit entre les Communautés. De l'assassinat du Président Kennedy à celui de Martin Luther King, de la Guerre du Vietnam aux « Bus de la Liberté », du scandale du Watergate au premier étudiant noir intégrant l’Université du Mississipi, des violences du Ku Klux Klan à celles des Black Panthers, etc. autant de thèmes abordés… jusqu’à l’élection de Barack Obama ! En trente ans de carrière rien n’échappe au témoignage vivant de Cecil qui vit ces événements de l'intérieur et en tant que père de famille.

UNE HISTOIRE SIMPLE ADAPTÉE A L’HISTOIRE.

En partant de la vie simple d'Eugene Allen, Lee Daniels tourne la vie de Cecil Gaines, à la manière de « Forrest Gump » de Robert Zemeckis, afin d’en renforcer le message politique. Pour ce faire, il focalise sur les nombreuses pages sombres de l’Histoire des Etats-Unis d’Amérique, en l’occurrence celles relatives au martyr des Afro-Américains (n’oublions pas au passage les Amérindiens) déportés par millions, industriellement, à l’échelle mondiale. Il dénonce ainsi plus de trois siècles d’esclavage(1) subis par les Afro-Américains et un siècle et demi de lutte pour qu’ils obtiennent des Droits Civiques(2). Une traite négrière - crime contre l’Humanité commis sous couvert d’Etats complices, qui à l’époque se sont enrichis sur la souffrance humaine ; génocide, honteusement passé sous silence, véritable insulte au Devoir de Mémoire - et qui plusieurs siècles après n’est toujours pas jugée par un Nuremberg de l’esclavagisme, du racisme et du ségrégationnisme. Aussi pour dénoncer cette négation injuste de l’Histoire, ce long métrage, afin de remettre les pendules à l'heure, insère dans la Vie d'Eugene Allen les importants événements qui ont touchés les Afro-Américains tout au long de son existence.

D’une part, c’est principalement en se référant à l’article publié dans le Washington Post, le 07 Novembre 2008(3), par le journaliste Will Haygood - le premier à avoir raconté l'histoire d'Eugène Allen – que l’on peut constater certaines différences entre la biographie du « Majordome » et le scénario du film. Ainsi, si la vie d’Allen démarre bien dans une plantation où ses parents travaillent comme des esclaves, par contre l’action du film se passe en Géorgie(4) (un Etat totalement confédéré) et non comme dans la réalité en Virginie(5) (un Etat à moitié Confédéré). De plus, le père de Cecil n’a jamais été assassiné sous ses yeux, sa mère n’a pas été violée et a encore moins sombrée dans la catatonie. Le réalisateur modifie la réalité pour la bonne cause, rajoute des exactions et des situations désespérées afin de mieux illustrer la douleur séculaire (et bien réelle) de millions de Victimes Afro-Américaines. Il met de cette manière en lumière le parcours difficile du Héros depuis son enfance. Une situation extrême qui va effectivement pousser Allen à vouloir s’extraire de l’esclavagisme de la plantation où il a grandi. Par contre, sa femme n’a jamais été alcoolique et ne l’a pas trompé ; mais elle est bien décédée en novembre 2008, après 65 ans d'union, et n'a pas donc pas eu la chance d'assister à l'élection de Barack Obama.

D’autre part, dans « Le Majordome », Eugene Allen a deux enfants aux destins et aux caractères diamétralement opposés. Le plus jeune d’entre eux participe à la Guerre du Vietnam où il est tué, tandis que l’aîné devient militant des Droits Civiques et finit membre des Black Panthers. En fait, dans la réalité Allen n'a qu'un enfant, Charles. Il a bien servi comme militaire lors de la Guerre du Vietnam, mais il en est revenu vivant. Ce deuxième fils fictif, revendicatif à souhait, reprochant à son père sa trop grande servilité envers les Blancs, est une allégorie vivante permettant à Lee Daniels de raconter de l'intérieur la lutte historique des Afro-Américains pour les Droits Civiques, et l'opposition permanente d'alors entre partisans de la méthode douce et de la méthode dure. Grâce à ce personnage inventé, le film se bonifie d’un intérêt historique collectif supplémentaire et ne se limite plus au destin ordinaire d'un seul homme. Allen devient alors l’Icône de la Communauté Afro-Américaine, une importante Minorité du Peuple Américain, exclue depuis trop longtemps de la Société Américaine, voulant que sa souffrance soit enfin reconnue, et que sa part de Rêve Américain, sa part d’« American way of life » lui soit accordée.

 

Enfin, si l’on sait que Barack Obama a pleuré en voyant ce film, sa rencontre en tête-à-tête avec Allen est plus qu’improbable, et ce, même si ce dernier a bien été invité en VIP en 2008, lors de la première soirée organisée à la Maison-Blanche par le nouveau Président des Etats-Unis d’Amérique. D’ailleurs Will Haygood dans son article n’a jamais fait état d’un tel entretien, et raconte juste qu'Allen a été bouleversé en voyant le premier Président Afro-Américain occuper le fameux Bureau Ovale. De toutes les manières, cette rencontre, qu’elle est existée ou non, constitue, elle aussi, un liant historique permettant au réalisateur de conclure son film sur une apothéose. Le premier Président Afro-Américain reçoit le Héros du film, un simple Majordome Afro-Américain, lui aussi, et qui a servi que des Présidents Blancs… Tout un symbole ! La boucle est bouclée ! Ce film en dépassant ses propres limites passe du simple documentaire historique en surimpression (pour la bonne cause) au stade de Légende.

UN PARCOURS DU COMBATTANT DANS LA BOUE DE L’HISTOIRE AMÉRICAINE.

Ce Biopic est donc un parcours du combattant dans la boue de l’Histoire Américaine afin d’obtenir l’égalité des Droits Civiques entre tous les Membres d’un seul et même Peuple, celui des Etats-Unis d’Amérique, quelque soit la couleur de leur peau. Il ne laisse aucun sujet brûlant de l’actualité de l’époque sans réponse. Au travers de l’ascension professionnelle de Cecil Gaines on découvre, avec ses hauts et ses bas, l’Amérique des Exclus et des Sans-Voix, celle des Anonymes devenus Grands et Beaux. Les moments clés de l’Histoire Américaine du XXe Siècle sont ici révélés sous un angle nouveau avec une envie prononcée de dénoncer le passé ségrégationniste et les violences entre les Communautés, tout en étant déjà en train de construire l’Avenir en commun pour tout le monde. Un film historique avant tout, qui ne se veut pas moralisateur, mais qui s’inscrit plutôt dans la lignée des films hommages voulant redonner un sens à cette Amérique que ses Fondateurs voulaient ouverte à Tous et Démocratique. Un très beau film qui met sous le feu des projecteurs un personnage de l’ombre (Cecil Gaines) qui flotte désormais pour l’éternité dans nos mémoires et au firmament de l’Histoire. Et le Pasteur Martin Luther King de conclure mon propos : « J'ai le rêve qu'un jour mes quatre enfants vivront dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour leur caractère. »(6) et « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.  »(7) Mon très cher Martin, du haut du Ciel, vous pouvez constater que les choses évoluent favorablement dans votre Pays et ce film en est la preuve irréfutable !

© Jean DORVAL, le 17.10.2013, pour LTC Kinéma.jean dorval pour ltc kinéma


 

Sources documentaires :

lexpress.fr/le-majordome-une-histoire-presque-vraie

Notes :

(1)  L'historien  Olivier Pétré-Grenouilleau qui met le plus l'accent sur la traite orientale, a estimé, en 2004, à 42 millions le total des victimes pour trois traites négrières (la traite orientale, à destination du monde arabo-musulman : 17 millions de personnes, entre les VIII et XIXème Siècles ; la traite intra-africaine : 14 millions de personnes, dont une partie revendue à des Européens ou des Arabes (entre le VI et le XIXe Siècles) ; et la traite atlantique, par les Européens : 11 à 13 millions de personnes, dont l'essentiel à partir de la fin du XVIIe siècle.

(2)    18 décembre 1865 : Abolition de l'Esclavage aux États-Unis, le Congrès vote un 13e Amendement à la Constitution Américaine.

(3)   articles.washingtonpost.com

(4)    Un Etat totalement confédéré.

(5)    Un Etat Américain plus au Nord et qui fait sécession en 1861, ce qui provoque en 1862 une scission des comtés du nord-ouest qui deviennent la Virginie-Occidentale.

(6)    Extrait du discours « J'ai fait un rêve ».

(7)    Extrait de Discours du 31 Mars 1968.

10/05/2013

LES BEST OF JD : « LE 13ème AMENDEMENT AMERICAIN : UN COMBAT DE LINCOLN POUR L’HUMANITE ! »

 

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 © Photo ci-dessus : http://www.djibnet.com

 
Depuis son plus jeune âge, Steven Spielberg a toujours nourri une fascination pour « LE » Personnage inébranlable d'Abraham Lincoln (1809-1865). Cette passion est née lors d’une visite au fameux Lincoln Memorial de Washington. A ce propos, le cinéaste confie : « J'ai toujours voulu raconter une histoire à propos de Lincoln. C'est l'une des figures les plus fascinantes de l'Histoire et il occupe une grande place dans ma vie. Je devais avoir quatre ou cinq ans, lorsque j'ai vu le Lincoln Memorial pour la première fois. J'ai d'abord été effrayé par la taille de la statue sur ce fauteuil, mais à mesure que j'approchais, j'étais de plus en plus captivé par son visage. Je n'oublierai jamais cet instant. Cela m'a poussé à m'interroger sur cet homme qui me surplombait, assis dans ce fauteuil. » Depuis, Spielberg a lu quantité d'ouvrages sur son héros. Et l’étude de ce Personnage, véritable figure de proue humaniste, l’a poussé à mettre en images, une vie faite d'intensité et de mouvements positifs, remplie d'anecdotes, souvent en résonnance avec notre temps.

  

 

UN REPORTAGE EN DIRECT SUR LE COMBAT LINCOLN.

Steven Spielberg, dans son film historique « Lincoln » - sorti le 30 janvier 2013, d’une durée de 2h29 - se fait, une fois de plus, le porte-parole des Grands Combats salvateurs pour l’Humanité. Dans le cas présent, il se bat pour la Liberté des Hommes asservis, ses frères, nos frères, pour ces Etres Humains, martyrs innocents, rendus honteusement esclaves, par millions, pour le profit d’exploiteurs, qui les considèrent alors, à tort, comme des bêtes de somme. Pour ce faire, Spielberg se saisit du personnage d’Abraham Lincoln, au moment le plus tendu de sa lutte pour l’émancipation des esclaves. Le réalisateur plonge son public, sans concession, dans les arcanes du Pouvoir Américain, dans les tractations politiques du moment ; dans lesquelles, Lincoln - l’Homme Politique le plus droit d’Amérique, jusqu’alors - achète, à prix fort, et pour la bonne cause, les vingt dernières voix, dont il pense avoir besoin au Congrès, pour faire passer son Amendement Historique, et ce, à coup de compromis électoraux (même avec ses adversaires politiques), de bonnes places dans l’Administration Américaine pour les élus sortants, « d’enveloppes », d’usage de faux documents pour adoucir les revendications des Parlementaires, etc. 

Dans cette toile haut en couleur, Spielberg, pas en reste, dépeint une situation tendue à l’extrême au Congrès entre esclavagistes et anti-esclavagistes, avec un souci du détail, hors du commun, dans la mise en scène. Chacun est dans son camp re-tranché... L’heure est grave pour faire passer coûte que coûte le "13ème Amendement", à mi-chemin entre « La Patrie en danger ! » et un Putsch Démocratique Permanent guidé par l’Amour du Prochain. Les visages des acteurs sont parfaitement grimés, comme sortis des photos d'époque, illustrant si parfaitement le Far West dans les musées ou les Westerns. Les costumes sont authentiques, scrupuleusement d’époque, et les intérieurs (le Congrès, le bureau de Lincoln, la Maison Blanche, etc.), ayant servis de lieu de tournage, sont faits « sur mesure ». On est presque en direct, comme sur CNN, au cœur de cette terrible Guerre de Sécession, dont on ne voit que des "instantanés", pris sur les champs de bataille, et pendant lesquels le réalisateur met en exergue la violence de combats endiablés, au corps-à-corps ; le bombardement continu de zones urbaines de nuit ; et l'après-bataille pour mieux illustrer toute l’horreur de l’enchevêtrement des corps décharnés. Ce moment clé de la Présidence Lincoln, tourné par Spielberg, dénonce une véritable boucherie, pour faire valoir le Droit à la Liberté des plus Humbles, et résonne comme un cri d’alarme pour l’Humanité : « plus jamais cela ! » Et tandis que le Nord et le Sud continuent de s’entredéchirer, à la Maison Blanche, Lincoln, Lui, continue à monter inlassablement au créneau politique, afin de faire passer son fameux « 13ème » ; un amendement finalement voté « à la majorité » par le Congrès, le 31 janvier 1865, par 119 voix contre 56. Ce jour là, même le Président du Congrès a voté « POUR ». Voici ce que dit ce précieux 13ème Amendement de la Constitution Américaine : « Il n'existera dans les Etats-Unis, et dans toute localité soumise à leur juridiction, ni esclavage, ni servitude involontaire, si ce n'est à titre de peine d'un crime dont l'individu aurait été dûment déclaré coupable. » Cette Loi complète la Proclamation d'Emancipation des Esclaves faite par Abraham Lincoln en 1862. Ainsi, l'esclavage est définitivement aboli aux Etats-Unis d’Amérique (malheureusement, par la suite, le Peuple Indien d’Amérique fera les frais de l’expansion des States vers l’Ouest…). En France, c'est le Décret du 27 avril 1848 qui a abolit « définitivement » l’esclavage, à l'instigation de Victor Schoelcher. « Définitivement », car il avait été déjà aboli une première fois par la Convention, le 4 février 1794, mais rétabli en 1802 par Napoléon 1er (pour une certaine Joséphine de Beauharnais, issue d'une famille de planteurs esclavagistes). L'Angleterre a, quant à elle, aboli l’esclavage dès 1833.

 

« LINCOLN » EST UN PORTRAIT D’HOMME DE CONVICTION.

Spielberg présente un Lincoln humain, en panoplie complète (le haut-de-forme, la silhouette filiforme, la barbe hirsute, l’allure voûtée, etc.), proche du Peuple. De ses collaborateurs au petit personnel de la Maison Blanche, des militaires qui partent au front aux nombreuses personnes qui le sollicitent pour une aide, la générosité de Lincoln est grandement sollicitée, entre deux blagues anti-Britishs. Mais, le cœur de ce « Direct » se trouve ailleurs. Il réside principalement dans la relation torturée du couple Lincoln. La « First Lady », qui ne peut surmonter la mort de son fils aîné, tombé au champ d’honneur, avec ses frères d’armes, voit cette perte douloureuse ravivée brutalement par la décision soudaine du Benjamin de la Famille de s’enrôler à son tour dans l’armée, malgré l’avis contraire de ses parents. Heureusement, il reste le « petit dernier », dont la candeur contraste avec la détermination froide de Lincoln d’abolir l’esclavage, quoi qu’il en coûte, quels que soient les moyens déployés humains et matériels, et ce, jusqu’à la Paix qui passe, selon Lui, « que » par l’adoption du « 13ème ». « Lincoln » est une épopée intime et collective à la fois, échevelée, qui met en avant les lenteurs démocratiques du Nouveau Monde, empêtré dans ses contradictions et revendications légitimes. Daniel Day-Lewis, dans le rôle du 16ème Président des Etats-Unis d’Amérique, transcende la simple interprétation d’un Lincoln, usé par le poids des responsabilités, et ayant vieilli de dix ans en un an. Il en magnifie la grandeur et les limites, au travers du Combat pour le Droit des Persécutés à être libres. Lincoln est prêt à tout, en bon Yankee, jusqu’à « la guerre totale », pour vaincre « les Gris », les ennemis de la Liberté, pour résoudre ce conflit meurtrier et réunifier le pays. Les derniers mois tumultueux du mandat de Lincoln portés par le Vent du Changement vont secouer le destin des générations à venir américaines (et d’ailleurs). La Guerre de Sécession en quatre ans, de 1861 à 1865, a fait 617.000 victimes. Le dernier mort de ce grave conflit moderne fut Lincoln, lui-même. Il entre ainsi dans le Panthéon Américain, le 14 avril 1865, en se faisant assassiner par le fanatique sudiste, Jefferson Davis. Prouvant ainsi par un nouveau coup du sort malheureux pour l'Humanité que bon nombre de Grands Hommes qui ont fait progresser l'homme, meurent souvent pour leurs convictions, à l’image de Gandhi, Martin Luther King, Anouar el-Sadate, Yitzhak Rabin, etc. Des destins tragiques, donc, dont l’Idéal devient alors Immortel, un véritable flambeau pour nos contemporains qui n'ont pas encore tiré toutes les leçons du passé, puisque dans certaines parties de ce (pauvre) Monde (malade), de nos jours, on continue à pratiquer, toute honte bue... l’esclavage !

© Jean Dorval, le 05 février 2013, pour LTC Kinéma.

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05/03/2013

« AMOUR : (à la) MERVEILLE (et doutes…). »

C’est incroyable, mais vrai ! Après la Palme d'Or obtenue avec « The Tree Of Life » (mai 2011), le réalisateur Terrence Malick, qui habituellement tourne un film tous les 15 ans, revient cette fois-ci sur les écrans, moins de 2 ans après son dernier film.  En lieu et place de Brad Pitt, il confie cette fois-ci dans « A La Merveille » - un drame romantique d’une durée d’1h52, sortie nationale le 06 mars 2013 - le rôle principal à Ben Affleck (Neil), une autre pointure du cinéma américain, qui reçoit le renfort de l’excellent Javier Bardem (le Père Quintana). Rachel McAdams (Jane) succède à l'incontournable Jessica Chastain. Olga Kurylenko (Marina), quant à elle, vient compléter ce casting de choix.

 

LA DUALITE DE LA VIE AMOUREUSE.

Neil et Marina se sont connus sur le tard, et la passion qu’ils ont vécu « à la Merveille » - Le Mont-Saint-Michel – peine à faire oublier les années perdues par leur couple, car ils n’ont pas su entretenir la flamme. Pourtant, Neil au début de leur relation est certain d’avoir trouvé la femme de sa vie... Marina est originaire de l’Ukraine. Elle est belle comme le sont de nombreuses filles de l’Est, et pleine d’humour. Divorcée, elle est la maman d’une adorable fillette de 10 ans, Tatiana. Après s’être installé dans l’Oklahoma rural et profond, le couple voit sa relation se fragiliser durablement. Marina se sent trop à l’étroit et piégée dans cette petite communauté américaine traditionnelle. Elle cherche conseil auprès d’un autre expatrié, le Prêtre catholique Quintana. Mais, l’homme d’église a ses propres problèmes et ne peut lui venir en aide, car… il doute de sa vocation. Marina se sentant abandonnée, décide de retourner en France avec sa fille, et c’est la séparation de Neil. the tree of life,le réalisateur,terrence malick,à la merveille,ben affeck,javier bardem,rachel mcadams,olga kuylenko,entrer la fille de nulle part,la sorcière rouge présente,noce blanche,le film,virginie legeay,claude morel,jean-claude brisseau,réalisateur et acteur,le kinéma français,le cinéma,éalisé par david moreau ii,pierre miney,gilles cohen,sortie nationale,le 06 mars 2013,virginie efira,20 ans d'écart le film,jean dorval pour ltc kinéma,l'or noir,jean-jacques annaud,arabie,musique traditionnelle arabe,musique marocaine,fnair,lost boy! a.k.a jim kerr,song for whoever,the beautiful south,pop-rock,punk,new-wave,rock industriel,françois dal's,laurent garnier,techno musik,les duos ltc live : l'instant musikal,omd,jean dorval pour ltc live,ltc live : la voix du graoully,la communauté ltc live,la scène ltc live,a-haCe dernier se console avec Jane, une ancienne amie pour laquelle il ressent de plus en plus de sentiments. Lorsque soudain, il apprend que la situation de Marina est catastrophique. Il se retrouve, alors, déchiré entre les deux femmes de sa Vie. En parallèle, le Père Quintana, lui aussi, continue à lutter pour retrouver la Foi. Les deux hommes vont devoir affronter leurs propres démons et doutes en l’Amour. Un Amour différent sur le fond et la forme pour chacun - celui de deux femmes pour l’un et celui de Dieu pour l’autre – mais au final, ils se trouvent confrontés aux mêmes questions, mais avec des réponses différentes. Cet imbroglio sentimental ne s'annonce pas simple, et dès les premières images, comme à son habitude, Terrence Malick bluffe son public, et le mène là où il le souhaite, c'est-à-dire, en pleine dualité de la vie amoureuse.

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UNE PRISE DE CONSCIENCE DU PUBLIC : LE RAPPORT A LA VIE.

Ce film fait prendre conscience au public du puissant rapport à la vie qui à la fois détruit, déborde et finalement (re)construit. Terrence Malick a cette extraordinaire capacité à traduire avec sa caméra (grâce au montage fluide du film, à la contiguïté du plan, à une virtuosité dans l’enchaînement des scènes, aux mouvements de caméra aériens et tournants, aux travellings avant et arrière, etc.) les émotions fortes, les états d’âme, les sentiments et les intuitions, telles que le bonheur, la lassitude, la solitude, le manque, le fantasme, le désir, etc. Il y a chez lui une Grâce de Divine Proportion qui frise le Nombre d’Or Cinématographique. Son intelligence et sa sensibilité empreintes de pudeur, de lucidité et de bonté, et plus généralement son expérience du Monde, de l'Être Humain et de la Vie, le hissent aux sommets de son Art « à (la) merveille. »

© Jean DORVAL, le 04 mars 2013, pour LTC Kinéma.

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04/02/2013

« LA FILLE (surgie) DE NULLE PART (et d’ailleurs)… »


 

« La Fille De Nulle Part » est un drame français fantastique, d’une durée de 91 minutes, qui sort sur nos écrans le 6 février 2013. Réalisé par Jean-Claude Brisseau, ce film raconte l'histoire de Michel, professeur de mathématiques à la retraite - une sorte de gros ours mal léché, vivant seul, depuis le décès de sa femme - occupant toutes ses journées à l’écriture d’un essai sur les croyances qui façonnent la vie quotidienne ; à l’image d’une de ses répliques : « Une nuit, en me réveillant et me retrouvant seul, nu, démuni devant le vide de ma condition… pour calmer mon angoisse, je me suis mis à prier Dieu auquel je ne crois pas… » Les rôles principaux sont tenus par Virginie Legeay (Dora, la blonde incendiaire), Jean-Claude Brisseau (qui se met en scène en incarnant un Michel authentique), et Claude Morel (l’ami de Michel).

UNE RENCONTRE BAROQUE.

La rencontre à l’impromptu de Dora, mystérieuse Inconnue, va bouleverser la vie de Michel à tout jamais. Tout démarre par l’agression de cette muse sublime, intensément désirable, trouvée par Michel sur le bas de sa porte, baignant dans son sang, suite à une agression. Cette jeune femme sans domicile fixe, il va l’héberger le temps nécessaire à son rétablissement.la fille de nulle part,la sorcière rouge présente,noce blanche,le film,virginie legeay,claude morel,jean-claude brisseau,réalisateur et acteur,le kinéma français,le cinéma,éalisé par david moreau ii,pierre miney,gilles cohen,sortie nationale,le 06 mars 2013,virginie efira,20 ans d'écart le film,jean dorval pour ltc kinéma,l'or noir,jean-jacques annaud,arabie,musique traditionnelle arabe,musique marocaine,fnair,lost boy! a.k.a jim kerr,song for whoever,the beautiful south,pop-rock,punk,new-wave,rock industriel,françois dal's,laurent garnier,techno musik,les duos ltc live : l'instant musikal,omd,jean dorval pour ltc live,ltc live : la voix du graoully,la communauté ltc live,la scène ltc live,a-ha,le groupe,centre pompidou-metz,metz,moselle,lorraine,musik,zizik,musique,jardinot Voici le point de départ de cette histoire extraordinaire, de cette rencontre d’exception, de cet idylle qui rallume le feu sacré chez cet homme quelconque totalement envoûté par cette femme, mi-ange mi-démon, aux pouvoirs très étranges... Car si la présence de Dora apporte un peu de fraîcheur dans la vie de Michel, peu à peu, l’appartement (celui de Jean-Claude Brisseau dans la vie réelle), jusqu’à lors réputé tranquille, devient vite le théâtre de phénomènes paranormaux. Depuis l’apparition de Dora, subitement sans explications, l’écriture du livre de Michel s'accélère sur un rythme endiablé, les idées fusent en même temps que d’étranges manifestations surviennent… la fille de nulle part,la sorcière rouge présente,noce blanche,le film,virginie legeay,claude morel,jean-claude brisseau,réalisateur et acteur,le kinéma français,le cinéma,éalisé par david moreau ii,pierre miney,gilles cohen,sortie nationale,le 06 mars 2013,virginie efira,20 ans d'écart le film,jean dorval pour ltc kinéma,l'or noir,jean-jacques annaud,arabie,musique traditionnelle arabe,musique marocaine,fnair,lost boy! a.k.a jim kerr,song for whoever,the beautiful south,pop-rock,punk,new-wave,rock industriel,françois dal's,laurent garnier,techno musik,les duos ltc live : l'instant musikal,omd,jean dorval pour ltc live,ltc live : la voix du graoully,la communauté ltc live,la scène ltc live,a-ha,le groupe,centre pompidou-metz,metz,moselle,lorraine,musik,zizik,musique,jardinotMichel est comme possédé. Les interrogations qu’il pose dans son ouvrage semblent bouleverser un monde parallèle au sien… plein de fantômes qui soudainement entrent en interaction avec lui… Des évènements étranges qui, par contre, ne semblent pas inquiéter Dora, un peu comme si « ces mystérieuses rencontres avec l’invraisemblable » lui étaient familières, à l’image d’un Victor Hugo pratiquant le spiritisme au quotidien dans sa maison de Jersey.


LA DAMNATION DE FAUST SELON BRISSEAU.

Dora naturelle et attentive à l’extrême, par sa simple présence, établit très vite un dialogue constamment évolutif avec Michel son nouveau complice. Ces deux êtres humains torturés – le solitaire à jamais inconsolable de la disparition de sa femme, et la nymphe sans attache, surgie de nulle part - vivent, allez savoir pourquoi, à ce moment précis de leur existence : « LA » Rencontre. la fille de nulle part,la sorcière rouge présente,noce blanche,le film,virginie legeay,claude morel,jean-claude brisseau,réalisateur et acteur,le kinéma français,le cinéma,éalisé par david moreau ii,pierre miney,gilles cohen,sortie nationale,le 06 mars 2013,virginie efira,20 ans d'écart le film,jean dorval pour ltc kinéma,l'or noir,jean-jacques annaud,arabie,musique traditionnelle arabe,musique marocaine,fnair,lost boy! a.k.a jim kerr,song for whoever,the beautiful south,pop-rock,punk,new-wave,rock industriel,françois dal's,laurent garnier,techno musik,les duos ltc live : l'instant musikal,omd,jean dorval pour ltc live,ltc live : la voix du graoully,la communauté ltc live,la scène ltc live,a-ha,le groupe,centre pompidou-metz,metz,moselle,lorraine,musik,zizik,musique,jardinotCelle qui redonne tout son sens au destin, ravive l’appétit d’exister jusqu’alors enfoui, interpelle et redonne envie de se dépasser. Cette toile de vie, c’est un peu la Belle et la bête à huis clos, Faust prêt à se damner en accéléré pour celle qu’il aime. A eux deux, Michel et Dora, dépassent les apparences physiques, la barrière de l’âge, pour ne s’attacher qu’à la quintessence de leur relation, à l’aura que chacun d’entre eux dégage. C’est-à-dire cette incroyable force de l’âme, cette attirance réciproque soutenue, un charme indéniable à partager à deux. Cet attachement passionné, dès sa naissance, dépasse les conventions avec une rare intensité. Entre ces deux là, c’est immédiatement : « à la vie à la mort ! » Cette œuvre, jouée avec brio dans l’alcôve théâtrale et chaleureuse de cet appart rempli de rayonnages de bouquins et de films, remue les tripes de « A » à « Z ».


BRISSEAU S’ERIGE EN MAITRE DU TEMPS QUI PASSE (et qui ne se rattrape pas…).

Ce film qui a vu le jour grâce au cachet perçu pour le dernier passage à la télévision de « Noce Blanche » (un autre film de Jean-Claude Brisseau, réalisé en 1989, avec Vanessa Paradis, en personnage principal, et qui traite de l’Amour impossible entre une adolescente et son professeur de philosophie) est un merveilleux foisonnement d’inventivité, un concentré d’émotions énergisantes à décapsuler de suite, balancé entre réalisme, symbolisme et mysticisme. Ce film en toute liberté reflète la personnalité de son réalisateur jusqu'au moindre détail. Ce dernier a d’ailleurs reçu le Léopard d’Or du 65ème Festival de Locarno (en Suisse), consacré au cinéma d'auteur. Jean-Claude Brisseau ne s’est jamais autant investi pour un film et cela se ressent, tant il arrive à communiquer sa flamme à son public. Ce chef-d’œuvre du 7ème Art, il le nourrit de son histoire personnelle, avec pudeur et hardiesse à la fois, de ses propres douleurs, doutes, et de sa soif insatiable de connaître l’Autre. la fille de nulle part,la sorcière rouge présente,noce blanche,le film,virginie legeay,claude morel,jean-claude brisseau,réalisateur et acteur,le kinéma français,le cinéma,éalisé par david moreau ii,pierre miney,gilles cohen,sortie nationale,le 06 mars 2013,virginie efira,20 ans d'écart le film,jean dorval pour ltc kinéma,l'or noir,jean-jacques annaud,arabie,musique traditionnelle arabe,musique marocaine,fnair,lost boy! a.k.a jim kerr,song for whoever,the beautiful south,pop-rock,punk,new-wave,rock industriel,françois dal's,laurent garnier,techno musik,les duos ltc live : l'instant musikal,omd,jean dorval pour ltc live,ltc live : la voix du graoully,la communauté ltc live,la scène ltc live,a-ha,le groupe,centre pompidou-metz,metz,moselle,lorraine,musik,zizik,musique,jardinotEn se mettant lui-même en scène dans le rôle de Michel, avec Virginie Legeay à la réplique, Brisseau souligne puissamment les liens de connivence profonds unissant ses deux personnages, dépassant par la même le rapport habituel liant deux acteurs. Cette symbiose affective émouvante et tragique reste unique, fantasmagorique et ponctuée par la douceur de la 5ème Symphonie de Gustav Mahler. Les images de ce long métrage s’enchaînent, bercées de poésie, du début à la fin, renforçant le caractère secret, tinté d’une certaine nostalgie du temps qui passe. Un temps qui passe et qui ne se rattrape pas, un sentiment d'impuissance magnifiquement illustré par ce film. Un film sur la fuite en avant du temps, à voir et revoir à l’infini !

© Jean DORVAL, le 04 février 2013, pour LTC Kinéma.jean dorval pour ltc kinéma

 




PS :       Jean-Claude Brisseau sera le vendredi 8 février 2013, à 18h30, au Caméo Ariel, à Metz, et à 20h30, au Caméo Commanderie, à Nancy, pour présenter son film.

23/12/2012

LE ZOZIO PASSE 3 EXTRAITS MUSICAUX DU FILM "MUSIC AND LYRICS".

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INFO+ : http://en.wikipedia.org/wiki/Music_and_Lyricsltc les tops du zozio.jpg

27/06/2012

LES BEST OF JD : "A METTRE TROP D'EAU POUR LES ELEPHANTS, ON TROMPE ENORMEMENT LE SPECTATEUR !"

 

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Dans son dernier film « De l’eau pour les éléphants » (sortie nationale le 04 mai 2011), Francis LAWRENCE s'est donné les moyens de réussir une grande fresque historique (et romantique). Il signe, là, un véritable chef-d’œuvre, avec le sens du détail qu’on lui connaît. L’image est très travaillée (presque de la photo d’art), les décors sont soignés, la reconstitution de la vie du cirque très réaliste. On ressent parfaitement les soubresauts du petit monde du cirque, en fait une véritable ville en mouvement perpétuel, dans les grands espaces américains, grâce au train, avec sa hiérarchie cruelle, quasi-animale, où seuls les plus forts gagnent. L’exploitation humaine qui en découle n’en est que plus inhumaine : violence, rivalité, problèmes sociaux graves, etc.

 

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LE « LAWRENCE NOUVEAU » EST LA !

Ce long métrage représente un changement radical de registre pour Francis LAWRENCE qui, après la science-fiction et l'adaptation de « Je suis une légende » de Richard MATHEWSON, avec Will SMITH dans le rôle de Robert Neville, se lance désormais dans un drame romantique. Ce film est une adaptation du roman historique à succès, « Water for Elephants » (« De l'eau pour les éléphants »), de la canadienne Sara GRUEN, paru aux États-Unis en 2006, traduit de l'anglais par Valérie MALFROY, publié en France en 2007 chez Albin Michel. Une toile dans laquelle LAWRENCE donne la vedette à un quatuor d’acteurs : Robert PATTINSON (dans le rôle de Jacob JANKOWSKI), le héros de la saga « Twilight » ; la blonde incendiaire Resse WITHERSPOON (Marlène, l’épouse d’August), Christoph WALTZ (August), et l’éléphante Rosie !

 

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UNE DECEVANTE HISTOIRE (D’AMOUR), BANALE, VIDE DE SENS…

Autant être franc de suite, le résultat du scénario de ce film n’est pas à la hauteur de l’ambition affichée par le réalisateur, côté Romantisme. Le scénario est prévisible en permanence, du début jusqu’à la fin. Cela en devient même gênant, tellement c’est flagrant ! On devine l'histoire dès les premiers tours de manivelle, et on sait comment sera la chute, dès l’arrivée du héros dans la troupe du cirque. Un film, donc, sans surprise, qui ne réussit pas vraiment à nous emballer. Une belle réalisation esthétique, certes, mais à qui il manque LE « Petit Plus » qui nous transporte, nous fait rêver, voire craquer. L’atterrissage en est que plus dur pour ceux qui s’attendaient à être transcendés. Une grande déception qui malgré de nombreuses situations émouvantes… nous refroidit. La passion torride n’est jamais palpable entre nos deux tourtereaux (PATTINSON et WHITERSPOON). Un couple fade, sans brio ni panache, qui ne crève pas l’écran. Pourtant, ils sont beaux, ils jouent bien, ils avaient tout pour réussir, mais entre eux, il n’y a pas d’alchimie, de fusion. Par contre, comble de l’ironie, la relation entre le personnage de Robert PATTINSON et l’éléphante Rosie est beaucoup plus touchante, émouvante. Et Reese WITHERSPOON, dans son rôle, a de meilleures scènes avec Christoph WALTZ, son époux psychopathe. C’est le monde à l’envers !

UNE HISTOIRE A VOIR QUAND MEME (pour s’occuper 01h55min…) !

Le film démarre en 1931, en pleine « Grande Dépression », aux Etats-Unis d’Amérique. A la suite d'une tragédie familiale, Jacob JANKOWSKI, un jeune étudiant en école vétérinaire, se retrouve subitement ruiné, obligé de tout quitter. Il rejoint par hasard, dans sa fuite en avant, un cirque itinérant. Il se fait accepter en échange des soins qu'il prodigue aux animaux, mais ne tarde pas à tomber sous le charme de Marlène, la belle écuyère, qui est aussi l'épouse du directeur du cirque, un être d'une extrême violence et totalement incontrôlable…

Mais, derrière la magnificence et la magie du cirque, Jacob découvre vite un univers impitoyable, pitoyable et miséreux. L’arrivée d’une éléphante nommée Rosie va tout faire basculer et sauver le scénar de la catastrophe. Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine Rosie bouscule tout sur son passage, et provoque un fatal rapprochement entre Marlène et Jacob qui doivent préparer un nouveau spectacle avec elle. Ce numéro doit permettre de renouer un temps avec le succès et de renflouer les caisses vides du cirque. Mais, Marlène et Jacob tombant amoureux, sous les yeux du terrible August, cela les met rapidement en danger et ils doivent fuir. La fuite sera tout aussi décevante que leurs sentiments, mais vous n’êtes pas obligé de me croire !

© Jean Dorval, le 24 mai 2011, pour LTC Kinéma.

 

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INFOS PLUS :

http://www.deleaupourleselephants-lefilm.com/

12/05/2012

« LE FILS DE L’AUTRE : C’EST L’AUTRE FILS ! »

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Alors que les émeutes entre Hindous et Musulmans s’achèvent en 1947 dans toute l’Inde, suite à une grève de la faim de Gandhi - « la Grande Âme » - qui a permis de ramener momentanément la Paix entre les deux Communautés ; à Calcutta, le « Mahatma » allongé sur son lit, convalescent, reçoit des visiteurs, et notamment, un Hindou qui lui explique avoir tué le Père, Musulman, d’un Jeune Enfant, dont il ne sait que faire… Gandhi lui répond tout simplement, humainement et saintement : « devient son Père et élève le comme un petit Musulman… » Le 30 janvier 1948, toujours fidèle à sa philosophie prônant la Non-Violence pour l’Indépendance de l’Inde, Gandhi, en chemin vers une réunion de prière, près de Birla House, à New Delhi, tombe sous les balles de Nathuram Godse, un hindou nationaliste qui a des liens avec le groupe fascisant Hindu Mahasabha, et qui tient à tort Gandhi pour responsable de la partition de l'Inde et de son affaiblissement. Au Proche-Orient, à la même époque, la Paix est aussi malmenée. Le conflit israélo-palestinien oppose les Palestiniens et l'État d'Israël, et ce, officiellement depuis le 14 mai 1948, jour de la création de l'État d'Israël. Cette guerre d’usure prolonge les événements de Nabi Moussa de 1920, qui divisent durablement les Communautés Arabe et Juive de Palestine. Ce conflit, non encore résolu, à ce jour, est à caractère nationaliste, et à dimension religieuse, entre les Israéliens et les Palestiniens, respectivement et majoritairement de Religion Juive et de Religion Musulmane.

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Gandhi.

 

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Yitzhak Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat durant les accords d'Oslo le 13 septembre 1993.

© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_d%27Oslo

 

LE PAYS DU SANG ET DU MIEL…

Le temps passe dans ces magnifiques contrées de Palestine qui ont vu la naissance des Trois Religions du Livre. Le sang continue de couler sans limite depuis des décennies sous le regard de Dieu... Entre les deux nobles Peuples cousins de Palestine, millénaires, Juifs et Palestiniens, qui avaient pourtant vécus ensemble depuis la nuit des temps, la déraison l’emporte sur la Paix. L’horreur bat son plein entre vengeance et haine irrationnelle. Pourtant, contre toute attente, le 17 septembre 1978, les Accords de Camp David sont signés entre le Président Egyptien Anouar el-Sadate et le Premier Ministre Israélien Menahem Volfovitz Begin. Ces Accords de Paix se font sous la Médiation du Président Américain Jimmy Carter. Ils consistent dans le retrait de Tsahal(1) de la Péninsule du Sinaï qui est restituée à l'Égypte. Ces Accords, qui concrétisent le principe diplomatique d'échange « Territoires contre Paix », valent aux deux Négociateurs le Prix Nobel de la Paix 1978. Les Négociations continuent jusqu'à la signature du Traité de Paix Israélo-Egyptien de 1979. Néanmoins, cet Accord est extrêmement impopulaire dans le Monde Arabe et Musulman, mais aussi dans Certains Milieux Juifs. L'Égypte à cette époque - la plus puissante des Nations Arabes - est une véritable icône du Nationalisme Arabe, sur qui reposent de nombreux espoirs, comme par exemple sa capacité à obtenir des concessions d'Israël pour les Réfugiés, principalement Palestiniens, dans le Monde Arabe. En signant ces accords, la Pacifique Attitude de Sadate se retourne contre lui. En effet, il fait ainsi défection aux autres Nations Arabes qui doivent désormais négocier seules leur Avenir. De plus, considérés comme une véritable trahison du Panarabisme Nassérien, ces Accords détruisent par la même la vision d'un Front Arabe Uni. Résultat des courses : le 6 octobre 1981, Sadate est malheureusement assassiné durant une parade militaire au Caire, par des membres de l'Armée qui appartiennent à l'Organisation du Jihad Islamique Egyptien, fondée par d'anciens membres des Frères Musulmans.

 

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Menahem Volfovitz Begin en 1978.

© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Menahem_Begin

 

Menahem Volfovitz Begin, quant à lui, marqué par les échecs de la campagne du Liban, le revirement puis l'assassinat de Béchir Gemayel, les nombreux Soldats Israéliens blessés ou morts, l’impopularité d’une guerre jugée non nécessaire à la Sécurité d'Israël, et le drame du Massacre de Sabra et Shatila, se trouve en même temps très affecté par la mort de sa femme Aliza, survenue en Israël alors qu'il est en voyage officiel à Washington. Déprimé, Begin se retire de la vie politique en août 1983 et passe les commandes du Gouvernement à Yitzhak Shamir. Il s'éteint à Jérusalem en 1992 et est enterré sans grande cérémonie au Mont des Oliviers.

Yitzhak Rabin, à sa suite, réélu Premier ministre en 1992, prend une dimension majeure en signant les Accords d'Oslo en 1993, sous la Médiation du Président Américain Bill Clinton, qui créent l'Autorité Palestinienne et cèdent pour la première fois un contrôle partiel de certaines zones de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie aux Palestiniens. Sous son mandat, Yasser Arafat renonce officiellement au recours à la violence et reconnaît l’Etat d’Israël dans une Lettre Officielle. Rabin reconnaît en retour l'OLP, le 9 septembre 1993, et dans la foulée, signe un Traité de Paix avec la Jordanie en 1994. Aussi, le Prix Nobel de la Paix est-il décerné en 1994 aux Dirigeants Politiques qui ont permis ces Accords, c’est-à-dire : Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat. En même temps que Shimon Peres et Yasser Arafat, Rabin reçoit aussi le Prix de la Fondation du Forum de Crans Montana. Ces Accords lui attirent la sympathie d'une partie de la Population, mais aussi, la haine des activistes de l'extrême droite israélienne. Certains le voient comme un Héros de la Paix, tandis que d'autres le perçoivent comme un traître ayant renoncé à une partie du territoire promis dans la Bible au Peuple Juif. Dès lors, le Gouvernement Rabin se maintient grâce aux Députés Arabes Israéliens de la Knesset. Le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin, à 73 ans, est tué de deux balles tirées à bout portant dans son dos. Ce crime intervient suite à un discours prononcé au cours d'une Manifestation pour la Paix sur la Place des Rois, à Tel-Aviv-Jaffa. Cet assassinat est désormais commémoré à sa date anniversaire sur la place où il est mort et qui porte son nom. Le Processus de Paix Israélo-Palestinien est au point mort depuis cet odieux meurtre, qui accentue également une fracture déjà bien affirmée dans la Société Israélienne entre les Religieux et les Laïcs.

 

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UN CONFLIT SANS FIN DENONCE PAR LE KINEMA.

Le conflit israélo-palestinien, faisant rage depuis des décennies, et dont l'issue demeure encore incertaine aujourd'hui, est très souvent dénoncé au Kinéma. Bien avant le film « Le Fils de l'Autre », d'autres films mettent en scène ce conflit générationnel, comme « Paradise Now » (2005), « The Bubble » (2006) ou encore « Le cochon de Gaza » (2011). « Le Fils de l’Autre » se fait aussi l’écho du film de Thierry Binisti, « La Bouteille à la mer » (tiré du roman de Valérie Zenatti : « Une bouteille dans la mer de Gaza »), drame sorti en février 2012, et qui retrace la vie de Tal, une jeune française installée à Jérusalem avec sa famille. A 17 ans, Tal a l’âge de toutes les premières fois : le premier amour, la première cigarette, le premier piercing, etc. mais aussi plus brutalement… le premier attentat. Après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle décide d’écrire une lettre à un Palestinien imaginaire, dans laquelle elle exprime ses interrogations et son refus d’admettre que seule la haine puisse régner entre les Peuples Juifs et Palestiniens. Elle glisse cette missive, son « appel au secours », dans une bouteille qu’elle confie à son frère pour qu’il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son Service Militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d’un mystérieux « Gazaman »… Ce film, c’est un Espoir au milieu de la désespérance, une Lumière à suivre dans la nuit des Hommes. Une nuit d'insécurité dont une Majorité d’Etres Humains des deux Camps demande à sortir dans cette Région du Monde, comme en témoigne le film « Le Fils de l’Autre. »

 


Le Fils de l'Autre - Film annonce par hautetcourt

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« SOYEZ LE CHANGEMENT QUE VOUS VOULEZ VOIR DANS LE MONDE. »(2)

Le film « Le Fils de l’Autre » est sur nos écrans depuis le 04 avril 2012. D’origine Israélien, ce drame français de 2011, réalisé par Lorraine Lévy dure 1h45mn. Dans les rôles principaux, on y trouve Emmanuelle Devos (Orith, la mère de Joseph, mais aussi de… Yacine), Pascal Elbé (Alon, le Père de Joseph, puis de… Yacine), Jules Sitruk (Joseph) (dans la vraie vie, le petit-fils de l’ex-Grand-Rabbin de France, Joseph Haïm Sitruk), Mehdi Dehbi (Yacine), Areen Omari (Leïla, la mère de Yacine et de… Joseph), Khalifa Natour (Saïd, le père de Yacine, puis de… Joseph), Mahmud Shalaby (Bilal, le frère de Yacine et de… Joseph), Diana Zriek (Amina), etc. Il est à noter, en forme d’Hommage pour les Défenseurs de la Paix (et ce, quelque soit leur origine), que la constitution du casting de ce film ne s’est pas faite sans souffrance, ni douleur et grand sacrifice, puisque le jeune Acteur Israélien Juliano Mer-Khamis, n’a jamais pu réaliser son audition, puisqu’il a été assassiné par un groupe extrémiste palestinien, peu de temps avant le tournage. Un choc pour la réalisatrice Lorraine Lévy, qui a refusé de baisser les bras et a poursuivi contre vents et marées son pacifique projet cinématographique.

« Le Fils de l’Autre » est donc un Plaidoyer pour la Tolérance et la Paix entre les Peuples. Il met tout le monde sur un pied d’égalité, face à ses responsabilités, afin de permettre une sublimation de ce qu’il y a de meilleur en chaque Etre Humain. Il prouve que les Palestiniens et les Israéliens, par delà leurs différences, et le Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes (notion fondamentale inscrite dans la Charte des Nations Unies de 1945), peuvent avoir des tas de choses à vivre ensemble, à partager, quand ils le veulent, et si et seulement si, ils le veulent ! Cette toile met l’accent sur les complémentarités nécessaires au « Vivre en Paix ».

 

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 Les Parents.

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Joseph et Yacine.

 

UNE HISTOIRE QUI FAIT L’HISTOIRE !

Joseph est un garçon rêveur de 17 ans qui aspire à devenir musicien et qui doit intégrer l’Armée Israélienne. Dès lors, rien ne va plus aller de soi dans sa vie. En effet, après une prise de sang de routine, le Service de Santé des Armées Israélien découvre que ses parents légaux ne sont pas ses vrais géniteurs. Il aurait été échangé à la naissance, lors d’un bombardement, avec Yacine, l’enfant d’une Famille Palestinienne de Cisjordanie. Le fil conducteur du film est posé. Dilemme ! La vie des deux familles concernées est brutalement bouleversée par cette surprenante (et dérangeante) « révélation », qui les oblige à reconsidérer leurs identités respectives, leurs valeurs, leurs convictions, leur ouverture d’esprit, et ce, dans un contexte de guerre et de tension extrême. Le choc passé, les « Mères » réagissent, en avance sur leur temps, comme seules savent le faire des Mères, de la manière la plus intelligente du Monde, en se rapprochant, et en acceptant ce coup du sort avec philosophie, qui devient avec beaucoup d’Amour un coup de chance. Les « Pères », eux, portent le poids des traditions séculaires, incarnent les garants des orthodoxies de chaque Peuple ennemi, oscillent entre incompréhension et intolérance, pour finalement laisser entrer la Paix dans leur Cœur. Joseph, quant à lui, apprend la bouleversante nouvelle très vite, puisque du coup, il ne peut plus faire son Service Militaire… étant passé d’un camp à l’autre sans le vouloir. Il était Juif, il devient Arabe… Pour Yacine, qui était Arabe Musulman et qui devient Juif par la naissance, il subit le rejet violent de son frère qui le traite « d’occupant ». No Comment !

« LA PAIX SERA LA PLUS GRANDE VICTOIRE DE L’HOMME. »(3)

L’exemplarité la plus belle, au bout du compte, reposera sur la relation créée par Joseph et Yacine. Ces deux Etres de Lumière vont transcender leurs différences pour en faire une complémentarité forte et durable, voire affective. Cette dramatique situation que l’on pense désespérément bloquée au début du film va évoluer rapidement en faisant fi de l’identitaire et de l’identité, ouvrant les cœurs, rapprochant des Familles, certes déchirées, mais qui vont au final fusionner dans la Paix, dans le Pardon Mutuel. L’« Autre » devient le Proche, l’Ami, le Frère. Les pensées positives, portées par la Jeunesse, vont alors franchir tous les murs de la honte, transcender les frontières idéologiques et psychologiques, pour s’offrir à l’Humanité, comme un exemple à suivre, Porteur d’Avenir. Ces « deux demi-frères » au bout du compte vont devenir « Frère à part entière », le plus simplement, le plus naturellement possible. Ils se fréquentent, apprennent à se connaître, et tout change dans leur Vie, et dans la vie des Autres. Leurs Richesses Humaines deviennent une seule et même Richesse Humaine, une et indivisible, par la Volonté et la Tolérance. Le Monde redevient beau avec ce film et l'impossible devient possible. Une Leçon de Vie, « une belle utopie », diront peut-être certains, mais qui imagine un Avenir meilleur pour toute la Région de Palestine. C’est justement par cette voie avec issue que les Relations Humaines Fraternelles peuvent clairement naître ou renaître, se développer et s’ancrer. Joseph et Yacine. Joseph ou Yacine ? C’est du pareil au même ! Ce sont deux Etres Humains, qu’ils soient Juif ou Palestinien, on s’en fout, tant qu’ils retrouvent la Paix !

« Salam ! » (سلام) (4)

« Shalom ! » (שָׁלוֹם) (5)

« Le Fils de l’Autre : c’est l’Autre Fils ! »

 

© Jean Dorval, pour LTC Kinéma, le 12.05.2012.

 http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/01/00/2375243867.jpg

Source documentaire :

-       Histoire de la Palestine :

http://fr.wikipedia.org/

 

Notes :

-       (1) Acronyme hébreu de « Tsva Hagannah LeIsrael » qui veut dire « Force de défense d'Israël »,

-       (2) Citation de Gandhi,

-       (3) Les Evangiles,

-       (4) « La Paix ! » en Arabe,

-       (5) « La Paix ! » en Hébreux.

 

 

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© Photo ci-dessus : http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/

30/04/2012

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